Le Gorafi enfile un bonnet rouge
Quand legorafi.fr s'enfile une demie crêpe bretonne, les commentateurs crient au viol d'identité.
Pour les lecteurs un tant soit peu attentifs, aucun doute possible, le site legorafi.fr annonce clairement la couleur quant au contenu de ses articles :
"Tous les articles relatés ici sont faux (jusqu’à preuve du contraire) et rédigés dans un but humoristique. L’utilisation de noms de personnalités ou d’entreprises est ici à but purement satirique".
Pour d'autres en revanche, il semble toujours aussi difficile de faire la part des choses entre le vrai, le faux, le second degré et la réalité.
Comme l'a montré l'embrasement social généré par la rumeur sur la "théorie du genre", nombreux sont ceux à réagir en première intention (via les réseaux sociaux et notamment Facebook) sans avoir lu la moindre ligne de l'article publié. Il suffit qu'un titre ou un chapeau leur laisse à penser que quelque chose ne va pas pour qu'ils se sentent la légitimité de commenter, généralement avec aigreur et emphase, ce qu'ils n'auront même pas lu (à ce propos, rien qu'avec ce paragraphe on va probablement en perdre un autre bon paquet).
Cette fois, c'est la crêpe bretonne (ou galette) qui fait les frais de nos zélés commentateurs. En effet, legorafi laisse croire qu'une commission européenne veut en réduire le diamètre officiel afin de lutter contre l'obésité. Et PAF, ca part aussi sec sur facebook :
Précisons tout de même que ces commentaires viennent de la publication de France 3 Bretagne qui, en cherchant à déshoaxer la rumeur, en prend une petite louche au passage.
Et quand bien même le community manager de la page essaye d'attirer l'attention des "anti tout" sur le fait qu'il s'agit d'humour, rien à faire, le flot de commentaires à côté de la plaque de cuisson continue de plus belle.
A ce stade, on peut se dire que sur Facebook les gens ne lisent pas plus loin que le statut, le titre, le chapeau ou regardent simplement la photo et qu'au fond ça ne révèle rien d'autre qu'un profond besoin de s'exprimer en public.
Oui mais que dire alors des commentaires en dessous de l'article sur la page du site legorafi.fr ? Tout aussi surréalistes, on les découvre avec stupeur, puis on se rend compte qu'on peut faire passer n'importe quoi pour une vérité même en criant bien fort qu'on raconte une blague...
Sur ce, Kenavo les amis.
hoaxbuster
Rédacteur Hoax